Histoire de Carthage

Masque carthaginois du VIIe – VIe siècle av. J.-C., musée du Louvre.
Shekel de 310-290 av. J.-C.
Représentation d'un éléphant sur une stèle de calcaire du musée de Carthage (IIIe – IIe siècle av. J.-C.).
Ruines des thermes d'Antonin, vestiges les plus impressionnants de l'urbanisme romain dans la capitale de l'Afrique proconsulaire (IIe siècle).
Mosaïque des quatre évangélistes de la maison du vicus castrorum, musée national de Carthage.
Monnaie du roi vandale Gélimer, VIe siècle.

L'histoire de Carthage débute avec la fondation de la cité au IXe siècle av. J.-C. sur la côte de l'Afrique du Nord-Ouest, dans l'actuelle Tunisie. Elle constitue l'une des nombreuses colonies phéniciennes de la Méditerranée occidentale créées pour faciliter le commerce depuis la ville de Tyr, sur la côte de l'actuel Liban. Nom à la fois de la ville et de la république plus large qui en est issue, Carthage s'est développée pour devenir un important empire commercial dans toute la Méditerranée.

Comme tous les comptoirs phéniciens, Carthage doit, en signe d'allégeance et de piété, verser un tribut à Tyr. Cependant, le déclin de cette dernière face à la progression des Grecs aurait incité la cité punique à prendre son indépendance au cours de la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C. Un siècle et demi après la fondation de la ville, les Carthaginois se seraient installés aux îles Baléares, selon une interprétation d'un texte de Diodore de Sicile[1], puis dominent l'ouest de la Sicile, le sud de la Sardaigne et, alliés aux Étrusques, repoussent les Grecs hors de Corse lors de la bataille d'Alalia de 540-535 av. J.-C. Ils contrôlent alors la totalité du commerce et de la navigation en Méditerranée occidentale et possèdent de nombreux territoires à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Afrique : Maurétanie, Numidie, Ibérie, Ibiza, Sicile, Sardaigne et Corse. Comme dans le cas de Rome, son ennemie mortelle, le nom de la ville englobe tous les territoires soumis à sa juridiction.

Le terrain sicilien est le lieu d'affrontement des Puniques et des Grecs dans le long cycle des guerres siciliennes aux Ve – IVe siècles av. J.-C. La même île est à l'origine de la première du cycle des guerres puniques entre la République romaine et le pouvoir carthaginois et s'achève par la défaite de ce dernier. La cité parvient à se relever, en particulier du fait de conquêtes dans la péninsule Ibérique, mais la deuxième guerre punique avec l'épopée d'Hannibal Barca s'achève aussi par la défaite et la fin de l'impérialisme carthaginois. Le dernier conflit est inégal, même si la cité résiste trois ans avant d'être anéantie.

Après la destruction de 146 av. J.-C., la cité est reconstruite par les vainqueurs et rebaptisée Colonia Iulia Karthago, même si elle ne regagne jamais l'importance qui fut la sienne : elle retrouve cependant une certaine aura au travers de son rôle de capitale proconsulaire puis de son rôle important dans la diffusion du christianisme.

À partir de la conquête vandale, la cité occupe cependant un rôle de plus en plus secondaire, le Moyen Âge voyant, sinon sa désertion, du moins une faible occupation du site.


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